Claudel, Philippe

Les petites mécaniques

Quatrième de couverture
Le rêve en sa mémoire perdait de sa fraîcheur, mais non de sa force, et si la violence du songe demeurait, ainsi que les multiples détails de la scène comme par exemple les gestes des deux hommes, le bras nu de la femme au carrosse poussiéreux, la jeune femme ne parvenait plus que très rarement, et à chaque fois avec une peine accrue et une intensité moindre, à éprouver la trouble émotion née de son rêve, ce vertige qui nouait et dénouait ses entrailles quand les chocs des coups résonnaient sur le pilier, et que l'église s'anéantissait tout entière.
Aussi, afin de pouvoir à loisir retrouver ce qu'elle n'avait jusqu'alors jamais connu, pas même lors des étreintes fatiguées du vieux comte qui l'avait épousée, Beata Désidério eut-elle l'idée de faire peindre son rêve.

Comments

[sosoperi]

C'est un recueil de nouvelles, toutes insolites, dérangeantes, glauques aussi mais très très bien écrites et qui laissent à réfléchir longtemps après les avoir lues (particulièrement un texte sur des prisonniers qui construisent leur prison et choissisent volontairement, sciemment les conditions carcérales les pires qui soient... cette nouvelle m'a vraiment bouleversée).