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Et si on lisait?
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26 septembre 2009

Ernaux, Annie

ernaux2L'événement

L'occasion d'un banal examen dans un cabinet médical replonge la narratrice plus de trente ans en arrière, en janvier 1964, au moment de son avortement clandestin. Si le souvenir apparaît lointain, l'événement n'en est pas moins indélébile. A la fois égarée et démunie, pendant deux mois, la jeune femme d'alors a caché sa grossesse, à ses parents comme à ses amis proches, cherché désespérément une "faiseuse d'anges". C'est à Paris, rue Cardinet, que la narratrice trouvera l'infirmière clandestine qui lui plongera dans le sexe la sonde nécessaire. Et c'est à Rouen, dans sa chambre d'étudiante, banale et dérisoire, en compagnie de sa voisine, qu'elle sera "assise sur le lit, avec le foetus entre les jambes", véritable "scène de sacrifice". Pour la narratrice, il s'agit "d'entraîner l'interlocuteur dans la vision effarée du réel".

Quatrième de couverture
« Depuis des années, je tourne autour de cet événement de ma vie. Lire dans un roman le récit d'un avortement me plonge dans un saisissement sans images ni pensées, comme si les mots se changeaient instantanément en sensation violente. De la même façon, entendre par hasard La javanaise, J'ai la mémoire qui flanche, n'importe quelle chanson qui m'a accompagnée durant cette période, me bouleverse. »

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Commentaires
J
Si je me penche sur le côté littéraire, je dirais que le ton et le style d'Annie Ernaux sont agréables, on glisse sur les mots, on se laisse entrainer sans soucis.<br /> Pour ce qui est de l'histoire, elle est bien sûr remuante mais j'avoue avoir été gênée par sa manière de parler de cet avortement. C'est probablement mon coeur de maman qui parle mais j'ai ressenti une froideur lorsqu'elle parle de cet "embryon", de cet intrus en elle. Après coup, je pense que ce qui m'a perturbé c'est qu'à aucun moment elle ne dit les raisons qui l'ont poussée à avorter. On devine que c'est son statut d'étudiant mais elle n'en parle pas et ça enlève le côté "humain" de l'acte.
S
Un livre très froid et très dur... <br /> Ce n'est pas le meilleur d'Annie Ernaux, mais il aide bien à se représenter l'époque pas si lointaine où la sexualité et la contraception étaient tabous.
Et si on lisait?
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