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Et si on lisait?
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23 septembre 2009

El-Aswany Alaa

j_aurai_voulu_etre_egyptienJ'aurai voulu être égyptien

résumé

Nouvelles traduites de l’arabe par Gilles Gauthier

Après Chicago (2007), l’auteur de L’Immeuble Yacoubian revient au cœur du Caire et des contradictions d’une société en crise avec un recueil de nouvelles pétillantes où l’intelligence aiguë des situations le dispute à l’humanité et à la drôlerie de son regard attentif, qui pour être perçant et percutant, n’en demeure pas moins amoureux.

Les blessures les plus douloureuses nous sont souvent infligées par nos plus proches. Partant de cette épineuse conscience, le titre de ce recueil qui réunit neuf nouvelles et une novella fait allusion au « feu ami » qui trop souvent menace les guerriers modernes dans le désordre brutal des zones de conflit.
On retrouve ici la vraie maîtrise et le faux détachement avec lequel Alaa El Aswany aime à disséquer l’hypocrisie, la violence, les abus de pouvoirs d’une société en profonde crise de foi comme de moralité. Thèmes qui lui sont chers mais qu’il attaque cette fois par le prisme de l’individu, de la famille, d’une salle de classe ou d’une relation amoureuse.
Est-il possible pour un homme qui déteste tant la société dans laquelle il évolue qu’il assimile ses membres à des microbes s’agitant sous un microscope, de survivre en son sein ? Le cynisme religieux peut-il triompher contre la décence humaniste ? Un homme peut-il mettre de côté la pensée d’un délicieux plat de haricots assez longtemps pour porter le deuil de son père ?
En plus d’exceller à décortiquer ce genre de questions narquoises, Feux amis offre aussi une attachante galerie de portraits : où l’on voit notamment une danseuse de cabaret vieillissante accorder la bénédiction d’un monde en fuite à l’amant de son fils ou un garçon infirme remporter une victoire subjective sur un désastre objectif.
Encore une fois, Alaa El Aswany fait s’élever, vibrante, la voix passionnée de l’humanité bouillonnante du Caire d’aujourd’hui.

L’auteur : Fils de Abbas Al-Assouani, avocat et écrivain, Alaa El-Aswany, né en 1957, exerce le métier de dentiste dans le centre du Caire. Il parle français, anglais et espagnol, mais c’est un authentique Egyptien populaire, enraciné dans la terre noire de la vallée du Nil, de la même veine que Naguib Mahfouz. Il a publié en 1990, au retour d’un séjour d’études aux Etats-Unis, un premier recueil de nouvelles remarqué, puis un second en 1998.
Porté à l’écran par Marwan Hamed en 2006, son Immeuble Yacoubian (Actes Sud, 2006 et Babel n° 843) est devenu un phénomène éditorial dans le monde entier.

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Commentaires
C
j'avais prévu de lire "Limmeuble Yacoubian" de cet auteur pour le challenge, mais on m'a prete celui ci , donc je me suis lancé.<br /> Le livre contient une preface ecrite par l'auteur ou il raconte la censure que son manuscrit a subit quand il a voulu le publier dans les années 90. Et la lecture de la preface m'a completement perturbé , j'etais tres impregnée de cette preface, que je n'ai pas specialement appréciée, disons qu'au travers de cette preface, j'ai pris l'auteur en grippe, ce qui est dommage, car les textes qui suivent sont pas mal, l'ecriture est riche, le contenu surprenant , et a poseriori, je me demande vraiment quelle aurait ete ma lecture en ayant lu la prefece après ... donc une petite deception, mais qui ne m'empeche de vous conseiller cet auteur si vous ne le connaissez pas ;)
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